A la Fête de la montagne au Parcours aventure du Bugey

Samedi 25 juin et dimanche 26 juin après-midi, c’était la fête de la montagne au Parcours aventure du Bugey à Hauteville-Lompnes.

Une dizaine d’activités nature de loisirs étaient proposées aux familles, dont des ateliers Land Art.

Un petit bois à proximité a été utilisé, ainsi que l’espace même de l’accrobranche, au sol.

Les familles ont découvert cette nouvelle activité en s’amusant, une cible géante a même été réalisée avec du foin, une pomme de pin servant de projectile !

La presque totalité des matériaux utilisés ont été ramassés au sol, la forêt était généreuse.

Serpents géants, damier, mandalas, et décoration sur vieux rondins ont ornés ce bois et l’accrobranche, du haut duquel les plus téméraires ont put suivre les réalisations et admirer les créations.

Bravo à tous les artistes en herbes !

1er volet d’un clycle de 4 ateliers à Verrières-le-Buisson

La ville de Verrières-le-Buisson est privée de ses équipements culturels en cours de réfection pendant deux ans mais souhaite continuer à offrir à ses habitants des activités culturelles pour tous.

Elle a choisi le Land Art comme activité nomade et accessible sur son territoire, selon un cycle de 4 ateliers, un par saison, pour (re)découvrir les très beaux sites naturels de la commune au fil du temps.

Le premier atelier a eu lieu dimanche 19 juin dans le parc de la Maison Vaillant, à l’occasion de l’ouverture de l’exposition de peintures, sculptures et photographies « Horizons », à la lOrangerie.

Sur le thème de l’été, cet atelier gratuit et ouvert à tous a permis de découvrir autrement le parc et ses diverses essences d’arbres, mais aussi les plantes ornementales, et tous les petits trésors tombés au sol. L’été, les arbres se délaissent facilement de quelques feuilles, encore vertes pour certains comme le ginko, ou déjà jaunes, voire d’un beau brun ambré comme le magnolia, dont les feuilles épaisses et vernissées ont un aspect de beau cuire. Les pluies ont fait tomber les petits fruits du marronnier, des branches fragiles de mélèze, les roses perdent leurs pétales…

Au final, l’été nous a offert dans ce parc quantité de matériaux aux formes, textures et couleurs très variées !

Lors de la première partie de l’atelier sur le thème du mandala et de la ligne courbe, les participants se sont adaptés à la légère brise par la technique de « l’épinglage » des feuilles au sol à l’aide d’une brindille.

La technique a été améliorée pour la seconde partie de l’atelier, où Lydie a proposé de mettre en valeur une belle allée de tilleuls dont les troncs devaient servir de support : des pétales de rosiers ont été punaisés à l’aide des épines de ceux-ci.

Chacun a admiré les créations des autres participants lors d’un « vernissage », qui s’est agréablement poursuivit par une collation offerte par la ville.

Un très agréable dimanche après-midi entre amis et en famille pour de très belles créations hautes en couleur !

Prochain atelier pour la saison de l’automne, toujours dans ce parc, dimanche 2 octobre.

En forêt de Semnoz avec des maternelles

La classe de Moyenne Section et de Grande Section de l’école Les pommaries à Annecy a participé à un atelier Land Art en forêt de Semnoz jeudi 16 juin 2016.

La première création était une création collective avec toute la classe : un grand chemin qui serpente entre les arbres pour attirer les fées de la forêt, réalisé à l’aide de feuilles de hêtre.

Puis, par petits groupes, les élèves ont réalisé des mandalas avec des matériaux imposés et tombés au sol. Le motif de départ était lui aussi imposé, mais les enfants pouvaient le faire varier selon leurs envies : des résultats touts différents, comme à chaque fois !

La forêt était ainsi très bien décorée pour les fées et les promeneurs de passage.

 

Des maternelles dans le verger

Un nouveau site d’atelier de Land Art : le verger et le jardin de Quand on sème à Glandieu (01), une ferme qui produit jus de pomme et de raisin, compote, confiture, miel, cidre, huile de tournesol, et qui propose des animations pédagogiques pour les scolaires.

Vendredi 10 juin, 3 classes de maternelle de l’école bilingue Ombrosa de Voglans (73) ont été réparties en 2 groupes.

Après des jeux dans le verger pour reconnaitre les fruits, un premier groupe a réalisé un grand serpent de branches mortes récoltées dans le jardin derrière le site de transformation.

L’après-midi, c’est un immense serpent de feuilles jaunes du tilleul qui a été réalisé.

Deux réalisations collectives et minutieuses réalisées avec des élèves de la toute petite section (2 ans) à la grande section… chapeau !

Une classe unique en forêt

La classe unique de Talissieu (du CP au CM2) a poursuivit son travail annuel sur les arbres par un atelier de Land Art dans la forêt de Rothonne à Belley, le 6 juin au matin.

Après une découverte des différents arbres et des méthodes pour les reconnaître (fruit, silhouette, feuille, taille, écorce…), les élèves ont récoltés divers matériaux dans le respect de la nature.

Une première création collective avec toute la classe a donné naissance a un immense nid abritant une pierre/œuf moussue, réalisé avec des branches mortes.

Puis par petits groupes, les élèves ont réalisé des mandalas entre les racines du tronc d’arbre sculpté, en hommage aux être vivants et mystériaux qui peuplent cette forêt.

Deux créations très réussies, bravo aux enfants !

Land Art au potager à Belley

Dimanche 5 juin, l’association J’Art d’Ain Partagé a proposé à ses adhérents et aux curieux un atelier de Land Art au potager.

Ce bel espace associant cultures et zones sauvages selon le « Jardin en mouvement » de Gilles Clément est un lieu rêvé pour un atelier sur ce thème.

Pourquoi du Land Art au potager ?

Pour voir autrement les cultures et les plantes sauvages qui les côtoient, s’octroyer un moment de plaisir « qui ne sert à rien », et laisser son imagination et sa créativité s’exprimer, seul ou à plusieurs !

L’atelier de Land Art était aussi l’occasion de réutiliser des éléments « perdus » tels que des fruits tombés avant maturité, utilisés pour leur forme, couleur et nombre, des pommes de pin, des feuilles mortes ou vertes, des pâquerettes, des coquilles d’escargots récupérées par centaines… Des éléments du potager ont été détournés en support pour Land Art : tuteurs, terre mise à nue, feuilles de chou trouées par les limaces ou les insectes, arche pour plantes grimpantes… Même la cabane des enfants s’est décorée !

L’après-midi s’est achevée par un gouter partagé gouteux et convivial. Ce fut un excellent moment de partage !

Entreprises : ateliers dans un parc industriel

Trédi et  Speichim, deux usines du groupe Séché Environnement implantées à Saint Vulbas sont engagées dans des actions en faveur de la biodiversité.

Mardi 24 mai, la « journée biodiversité » réunissant les employés volontaires pour réaliser des actions dans ce domaine, travaillant sur ces deux sites et dans d’autres usines, a proposé aux collaborateurs des animations diverses, dont deux ateliers de Land Art.

La commande était inédite : Lydie devait concevoir des ateliers qui devaient se dérouler sur les sites des usines, à partir de matériaux issus de l’usine qui serviraient de support à une décoration Land Art (deux arceaux en métal). Finalement, les arceaux ont été améliorés puisque l’un s’est transformé en coccinelle !

Le parc de Saint Vulbas laissant d’importants espaces verts, les matériaux ont tous été récoltés sur place, à l’entrée de l’usine Trédi.

C’était un vrai challenge d’imaginer comment décorer ces structures verticales et comment y faire tenir les matériaux… un vrai travail d’équipe qui a révélé la créativité de chacun !

2 classes de maternelles à Ceyzérieu : prairie et forêt

La classe de petite section et de moyenne section de l’école de Ceyzérieu réalise cette année un jardin potager.

Lydie a composé un atelier de Land Art sur le thème des auxiliaires du jardinier : les serpents ! Mangeurs de rats, de limaces et de certains insectes, ce sont de vrais aides au potager.

Pour découvrir cette prairie à proximité de l’école, les enfants ont utilisé leurs différents sens, principalement la vue et le toucher (avec un jeu pour toucher des matériaux du site à l’aveugle, mais aussi caresser pour le plaisir les graines des grandes herbes).

Lydie a raconté une histoire de serpent porte-bonheur pour un jardinier malchanceux envahit de ravageurs.

Les enfants ont réalisé un grand serpent en créant un chemin dans les grandes herbes, puis le reste de son corps avec des branches mortes et l’autre partie avec des galets.

Une création géante !

Sous les photos, une vidéo pour visiter l’œuvre à hauteur d’enfant.

L’après-midi, ce sont les moyens et les grands qui ont bénéficié d’un atelier de Land Art dans une forêt proche de l’école. La classe travaillait sur les couleurs : une bonne occasion de profiter de toutes les couleurs offertes par le printemps ! Le Land Art c’est aussi respecter la nature, apprendre que l’on ne peut pas tout cueillir : les enfants ont découvert une orchidée appelé orchis singe, car sa fleur se découpe en 2 bras et deux jambes flexibles ! On ne cueille que les plantes communes et on cueille sans arracher pour ne pas blesser.

Mais toujours, on ramasse en priorité ce qui tombe au sol !

Après une histoire de couleurs de l’arc-en-ciel perdues par une fée de la forêt, les élèves ont récolté des feuilles d’une même espèce (le lierre), mais de trois couleurs différentes pour aider la fée à trier ses couleurs. Ici pas de serpent, mais une jolie ligne, avec des feuilles bien rangées et superposées, selon un algorithme précis !

Le chemin a été très joliment décoré !

Installation pour le festival ARTZÉBOUILLES FAIT DES HEURES SUP

Genèse et récit de cette création par l’auteure, Lydie Georges

 

C’était une première ! Une première pour moi, qui ai imaginé une installation dans une ancienne usine, et dans une « bulle » de plastique, et une première pour l’association Les arroseurs, qui a conçu et réalisé un festival mêlant arts visuels, théâtre, danse et musique, dans un ancien site industriel, l’usine CIAT de Belley, samedi  28 mai : ARTZÉBOUILLES FAIT DES HEURES SUP.

 

La bulle appartient à un bénévole des arroseurs. Il propose de la prêter pour l’occasion. Les arroseurs imaginent un morceau de nature préservée dans ce lieu qui ne lui laisse habituellement aucune place.

L’association me demande si je souhaite proposer une réalisation de Land Art pour leur événement.

 

Je n’ai pas l’habitude de ce genre de site, qui ne se prête pas facilement au Land Art, mais c’est justement le challenge qui me pousse à dire oui ! Et puis l’apparent antagonisme entre le milieu industriel et le milieu naturel m’inspire… la visite des lieux me le confirme. D’une part la signalétique au sol, avec ses rayures obliques et ses pictogrammes peints en jaune, alerte le piéton sur les multiples dangers qui le guettent ici, sur les espaces qui lui sont réservés pour circuler… Le sol dit partout « Attention, danger ! ».

 

Dans la bulle, je n’imagine pas un morceau de nature prélevé à l’extérieur et exposé ici comme « sous une cloche », telle une pièce de musée fragile. J’ai plutôt envie de faire dialoguer la nature avec le lieu. De dire « Attention, nature ! ». La nature entre dans l’usine… la côtoyer, c’est prendre le risque de la laisser libre de se répandre, de nous laisser aspirer en elle, de perdre le contrôle… et de retourner à notre état originel, refaire corps avec elle.

Le graphisme que j’imagine, les rayures obliques du sol redessinées en mousse naturelle, évoquera ce message, mais, déployé sur un bureau de l’usine, pourra aussi évoquer un autre sens : « Attention, lieu industriel interdit à la nature ».

 

En face de la bulle, se trouvent deux petits bureaux. Il reste dans l’un deux un bureau avec tiroirs, une vieille chaise à roulettes, une armoire en métal. Et une photo scotchée à une vitre donnant sur l’usine. C’est un tirage standard qui représente un paysage : une plage, la mer, un ciel gris. Ce n’est pas une belle photo, pas vraiment réussie. Je sais qu’elle a été mise ici par l’occupant(e) du bureau, qui devait être enfermé(e) du matin au soir dans cet espace réduit dont les fenêtres ne permettent même pas de voir un morceau de ciel, uniquement l’usine et son contenu. J’imagine qu’il ou elle devait avoir rudement besoin de nature ! Cette photo, c’était comme une fenêtre, par laquelle son esprit pouvait s’envoler un instant dans un souvenir de nature apaisant et bienfaisant.

 

Il me paraît alors évident que ce bureau doit devenir le contraire de ce qu’il a toujours été : il doit devenir un lieu de nature, d’une nature qui à l’origine était déjà là, avant l’usine, qui a été chassée par l’homme, mais qui a fini par y retrouver ses droits.

 

L’installation devait être prête pour la veille de l’événement, et tenir jusqu’au surlendemain. La mousse, qui garde sa couleur après séchage, était donc le matériau tout indiqué, tout comme le lierre qui a une bonne tenue après avoir été coupé.

 

Il fallait d’importantes quantités de mousse… J’ai fait appel aux bénévoles pour la récolte, en donnant des consignes sur le type de mousse à récolter, et sur des règles de respect de l’environnement à observer : ne pas tout prélever sur le même site, déloger les insectes et autres invertébrés de la mousse pour les laisser dans leur milieu…

 

Une photo de forêt humide envahie par la mousse sera exposée dans le bureau et dans la bulle, dans un cadre, éclairée par une lampe de bureau, comme si nous étions l’ouvrier ou l’ouvrière qui rêve de nature, comme si nous gardions tous un souvenir de la nature, avant l’usine… Mais une autre nature semble se développer sur ce lieu abandonné un temps par l’homme.

 

Deux jours de montage ont été nécessaires pour la réalisation de l’installation, avec l’aide de plusieurs bénévoles. Le propriétaire de la bulle a également prêté de belles fleurs artificielles, utilisées pour donner au bureau une allure de folle exubérance.

 

Le dernier jour du montage, un titre m’est apparu. En décrivant le projet à un journaliste, cela lui évoque la zone de Tchernobyl et l’importante vie sauvage qui s’y trouve aujourd’hui.

L’installation s’appellera donc « ZONE CONTAMINÉE ».

 

Le spectateur pourra y voir, selon sa sensibilité et ses envies, une contamination de nature dans l’usine, ou une contamination industrielle, à laquelle la nature s’adapte…

 

Un grand MERCI aux Arroseurs de m’avoir offert cette opportunité de création, aux côtés d’expositions de grande qualité !

 

Ci-dessous, un time lapse sur l’installation de la bulle, et les photos de celle-ci et du bureau.